L'assuranceL'assurance


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L'assurance automobile est souvent un vrai casse-tête pour les jeunes conducteurs qui n'ont jamais vraiment été informés sur les conditions de la souscription d'une assurance. Assurer son véhicule est obligatoire pour circuler, il est donc indispensable de connaître les différents types d'assurances et le système de tarification et de savoir comment se faire assurer sans payer plus que ce qui est nécessaire.
Cette section est donc faite pour vous donner toutes les informations et tous les conseils, notamment concernant l'assurance et les jeunes conducteurs, pour y voir plus clair et vous aider à être assuré le mieux possible et au tarif le plus attractif.


Les démarches administratives

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Un contrat d'assurance est un contrat établi entre une compagnie d'assurance et vous-même. Il prévoit une indemnisation de l'assureur en cas de dommages liés à son véhicule et couverts par le contrat contre une cotisation annuelle (la « prime »).
Pour faire assurer votre véhicule, vous devez vous adresser soit à un représentant d'une compagnie d'assurance, soit à un courtier, soit directement à l'assurance. La résiliation du contrat d’assurance automobile est possible en cas de vente du véhicule, de changement de domicile ou d’augmentation de la prime hors situation de malus. Pour résilier, il faut atteindre l'échéance du contrat, en respectant le préavis stipulé dans les clauses du contrat. La résiliation peut également être demandée par la compagnie en cas de non-paiement de la prime, de fausses déclarations, de conduite sous emprise de l’alcool ou de stupéfiants ou de suspension de permis supérieure à un mois. Il existe différents types d’assurance, vous devez souscrire au moins à l'assurance obligatoire, aussi appelée assurance « au tiers ».
L'assurance obligatoire : une nécessité pour rouler en toute légalité

PuceL'assurance obligatoire : une nécessité pour rouler en toute légalité

On appelle « assurance obligatoire » l’assurance qui couvre la responsabilité civile, en cas de dommages matériels et corporels causés à autrui. Elle correspond donc au minimum à l’assurance dite « au tiers ». L'assurance obligatoire garantit une prise en charge des frais dans le cas où votre véhicule causerait des dommages matériels et/ou corporels à des tiers (autres usagers, passagers, collectivités, riverains).
Vous ne pouvez circuler avec un véhicule nouvellement acquis sans avoir contracté d’assurance. En cas de défaut d’assurance, vous vous exposez à une amende de 3750 €, à la suspension de votre permis durant 3 ans et à la confiscation de votre véhicule. L'attestation que vous délivre votre compagnie d’assurance doit toujours rester avec les documents du véhicule et le certificat (ou « carte verte ») doit être placé en bas à droite derrière le pare-brise pour justifier d’une assurance en cas de contrôle des forces de l'ordre. En l'absence d'attestation et de certificat, vous êtes passible d’une contravention de 4ème classe (135 €). Ces deux justificatifs restent valables jusqu'à un mois après la date limite indiquée, qui doit donc être vérifiée pour pouvoir renouveler l’assurance obligatoire à temps.
Attention ! L'assurance obligatoire ne couvre pas les dommages matériels ou corporels que le conducteur du véhicule peut s’être causé. Pour être protégé dans ce cas, il faut avoir recours à une assurance facultative.
Les garanties optionnelles : des compléments souvent recommandés

PuceLes garanties optionnelles : des compléments souvent recommandés

Pour compléter l'assurance obligatoire, il existe plusieurs types de garanties facultatives qui permettent une meilleure couverture contre les différents risques au volant. La souscription de l'une ou l'autre des options dépend du type de véhicule et de votre usage.
• La garantie « protection conducteur » (ou « individuelle conducteur ») couvre les dommages corporels pouvant être causés au conducteur du véhicule, notamment s’il est lui-même responsable du sinistre.
• La garantie « dommages collision » (ou « dommages accidents» ) prend en charge les dommages subis par le véhicule lorsque le conducteur est responsable d'un accident avec un piéton, un animal ou un autre véhicule identifié.
• La garantie « tous accidents » couvre les dommages subis par le véhicule quelles que soient les circonstances de l'accident, y compris en cas de vandalisme.
• La garantie « vol-incendie » rembourse les frais liés à la disparition ou la détérioration du véhicule en cas de vol ou d'incendie.
• La garantie « bris de glace » couvre les différents dommages sur les surfaces vitrées du véhicule (pare-brise, rétroviseur, fenêtre...).
• La garantie « défense-recours » prend en charge les différentes démarches (frais de justice, avocat...) à effectuer lors d'un litige avec un tiers.
• La garantie « assistance » permet de bénéficier d’une aide supplémentaire en cas de panne, accident, franchise kilométrique...
Bien souvent, les compagnies d’assurance proposent une ou plusieurs couvertures « tous risques » qui englobent un certain nombre de ces garanties.
Le coût de l'assurance automobile : une tarification individualisée

PuceLe coût de l'assurance automobile : une tarification individualisée

La tarification de l'assurance automobile repose sur plusieurs critères qui peuvent faire varier la cotisation annuelle de façon substantielle :
• Les taxes imposées par l'État sur l'assurance obligatoire et les garanties optionnelles
• Le groupe et la classe de l'automobile, soit la puissance et la valeur du véhicule
• L’état du véhicule : véhicule neuf, d’occasion, kilométrage
• L’emplacement de stationnement privilégié : parking, voie publique, etc.
• Les caractéristiques du conducteur (âge, sexe, condition physique...)
• La catégorie socio-professionnelle de l’assuré
• La situation familiale de l’assuré
• Le mode de financement du véhicule
• L'usage socio-professionnel, c'est-à-dire les conditions d'utilisation du véhicule
• La zone géographique d’utilisation du véhicule
• Les antécédents du conducteur : délits en tant que conducteur (alcoolémie, délit de fuite, suspension de permis, refus de déclarer des accidents...)
À tous ces critères, qui individualisent la prime payée par l'assuré, s'ajoutent les bonus et les malus. Pour chaque année sans accident responsable, le conducteur a une réduction de sa prime égale à 5 % (le « bonus ») et cette réduction peut atteindre au maximum 50 % de la prime de départ. En revanche, la prime peut augmenter de 12,5 % - lorsque le conducteur est en partie responsable - ou 25 % lorsque le conducteur est totalement responsable (le « malus » ). En cas d’accidents successifs, cette majoration peut atteindre jusqu’à 250 % de la prime de départ.
Néanmoins, un assuré malussé voit sa prime revenir à son coût initial après 2 ans sans accident pour lequel il est responsable. Enfin, un assuré qui a atteint le bonus maximal (soit une réduction de 50 % de la prime) n’est pas malussé après son premier accident responsable.

Ainsi, le coût d'une assurance peut varier de façon substantielle d'un conducteur à un autre.
Les jeunes conducteurs sont statistiquement considérés comme étant la catégorie la plus encline à prendre des risques, ils s’acquittent donc d’une prime supérieure à celle des conducteurs expérimentés, surprime allant jusqu'à 100 % pour les titulaires d'un permis de moins de 3 ans ou aux conducteurs n'ayant pas été assurés les 3 années précédant la souscription du contrat et jusqu'à 50 % de surprime pour ceux qui ont suivi la conduite accompagnée. Cette surprime disparaît au bout de 3 ans de conduite sans accident pour lequel ils sont responsables. Dans tous les cas, il faut garder à l’esprit qu’un contrat, même d’assurance, reste avant tout commercial ! Il ne faut donc pas hésiter à se rendre chez plusieurs compagnies, se servir des outils de comparaison sur Internet, se renseigner dans votre entourage. Sur place, faites jouer la concurrence – devis à l’appui – et négociez sans modération. De cette manière, il est tout à fait possible de bénéficier de réductions supplémentaires.

Rappel : Les principaux critères déterminant le tarif de l’assurance sont : le groupe et la classe de l'automobile, son état, le kilométrage, l’emplacement de stationnement, le mode de financement, l’usage socio-professionnel, la zone géographique d’utilisation du véhicule, le profil, la situation familiale et la CSP du conducteur ainsi que ses antécédents en matière de conduite ou encore les taxes imposées par l'État sur l’assurance.
Quelques exemples de tarifs incluant les principaux critères

PuceQuelques exemples de tarifs incluant les principaux critères

quelques exemples de tarifs incluants les principaux crières des assurances

Ces tarifs sont annuels mais le paiement s'effectue souvent mensuellement.

Assurance obligatoire « tiers payant » avec Audi A4 Ambiente, 4 portes, essence, 1,6 L, 7V pour conducteur homme, sans conduite accompagnée, utilisation personnelle + trajets domicile-travail, stationnement en banlieue parisienne :
Assureur A : 1 823 € ; Assureur B : 1 693 € ; Assureur C : 973 €


Assurance obligatoire « tiers payant » avec une Peugeot 207 Urban, 3 portes, essence, 1,4L, 5V, financée par crédit, pour utilisation personnelle + trajets domicile-travail, stationnement en banlieue parisienne :
En fonction des types de conducteurs :
• Jeune conducteur, sans conduite accompagnée
Assureur A : 1 644 € ; Assureur B : 1 369 € ; Assureur C : 737 €
• Jeune conducteur, avec conduite accompagnée
Assureur A : 1 248 € ; Assureur B : 1 092 € ; Assureur C : 737 €
• Jeune conductrice, sans conduite accompagnée
Assureur A : 1 068 € ; Assureur B : 987 € ; Assureur C : 737 €
• Jeune conductrice, avec conduite accompagnée
Assureur A : 949 € ; Assureur B : 862€ ; Assureur C : 737 €


Assurance « tout risques » avec le même véhicule, conducteur homme sans conduite accompagnée :
Assureur A : 3 476 € ; Assureur B : 2 326 € ; Assureur C : 1 523 €
Jeunes conducteurs : quelques conseils pour souscrire à une assurance optimale à un prix limité

PuceJeunes conducteurs : quelques conseils pour souscrire à une assurance optimale à un prix limité

• La conduite accompagnée se révèle particulièrement avantageuse au moment de s'assurer. En effet, les jeunes conducteurs ayant suivi cette méthode d'apprentissage jouissent d’une meilleure expérience et connaissance des risques de la conduite. Les compagnies d'assurance prennent en compte ces critères, c''est pourquoi leur surprime est au maximum de 50 % de la prime de départ, contre 100 % pour les conducteurs novices.
• Le choix du véhicule est très important : vous serez gagnant si vous achetez une petite voiture d'entrée de gamme et d'occasion. En effet, la puissance et la valeur de la voiture sont deux des critères principaux du calcul du coût de l'assurance : plus un véhicule est puissant et a de la valeur, plus l'assurance est chère. Notez aussi que pour un véhicule de moindre valeur et de faible puissance, l'assurance « tous risques » est peu utile, l'assurance obligatoire complétée d’une simple garantie « protection conducteur » et d’une garantie « assistance » suffisant largement. Vous pourrez alors réaliser une économie sur la cotisation annuelle de plusieurs centaines, voire milliers d'euros.
• Il est souvent avantageux de souscrire chez le même assureur que ses parents. Les compagnies souhaitent toutes attirer de nouveaux assurés mais aussi fidéliser leurs membres. C'est pourquoi elles pratiquent souvent des tarifs plus avantageux pour les jeunes conducteurs dont les parents sont déjà des clients fidèles : cette baisse de la surprime peut atteindre 30 %.
• N'oubliez pas de faire des comparaisons à l'aide des outils disponibles sur Internet comme Assurland. Par la suite, il est judicieux de passer par un courtier qui négociera directement avec l'assureur les garanties et trouvera ainsi les tarifs les plus bas.
• Pour entretenir de bonnes relations avec son assureur et bénéficier de tarifs moins contraignants, il est primordial de ne jamais faire de fausse déclaration.
En effet, de nombreux jeunes conducteurs possédant leur propre véhicule, pour faire baisser le coût de l'assurance se déclarent « conducteur occasionnel », tandis que leurs parents se déclarent « principaux conducteurs ». Cette technique n'est pas une solution car, en cas d'accident, l'assurance pourrait décider du non-remboursement des éventuels dommages pour cause de fausse déclaration. Mieux vaut donc payer davantage mais être certain d'être bien assuré.
• Enfin, mesdemoiselles, sachez que généralement, les tarifs sont plus avantageux pour vous, profitez-en ! En effet, les compagnies d'assurance estiment que les femmes adoptent une conduite plus prudente et causent moins d'accidents. Les compagnies ont donc moins de dommages à couvrir. En conséquence, la majorité d’entre elles proposent aux jeunes conductrices une cotisation annuelle 30 à 50 % moins cher que celle des jeunes conducteurs.