Questions Questions "pièges"


PuceQuestions « pièges », comment les réussir ?


Présentation

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Tout examen comporte son lot de questions « pièges » et devant leur ambiguïté ou leur difficulté, certains candidats paniquent et répondent sans leur accorder suffisamment de réflexion. Ce faisant, ils ne mettent pas toutes les chances de leur côté et parfois, font l’impasse sur des éléments essentiels de la conduite. C’est un comportement préjudiciable au moment des cours pratiques. Il est essentiel d’assimiler la logique singulière de l’examen du code de la route. Cette section vous propose des règles de base.

Les questions « pièges » sont difficiles à saisir en raison de leur formulation alambiquée. Dans un temps limité, il suffit d’une double négation ou d’un adverbe en trop pour douter et répondre à côté.

Tout d’abord, il est de mise de repérer le type de question. S’il s’agit d’une question en une seule partie, gare aux réponses multiples.

questions pièges au permis de conduire

S’il est possible de circuler à 90 km/h, il est a priori également possible de circuler à 60, 70 ou 80 km/h. Le candidat doit s’imaginer en tant que conducteur : ne va-t-il jamais circuler qu’à 90 km/h pile ? Non, c’est bien pour cela qu’il faudra valider toutes les réponses et non pas seulement 90 km/h. Élémentaire… encore faut-il se mettre en situation pour appréhender toute la subtilité de la question. Retenez qu’une question proposant deux réponses n’en accepte qu’une tandis qu’une question proposant trois réponses accepte d’une à trois bonnes réponses.
Questions en deux parties

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Les questions à deux parties sont plus corsées, il faut lire les deux parties comme un tout. Si deux questions sont posées ensemble, ce n’est pas pour rien. Les risques de piège sont présents lorsque le candidat croit que la réponse à la seconde question découle tout naturellement de la réponse à la première. Or, une réponse positive à la première question n’implique pas forcément une réponse négative à la seconde. La seconde partie n’est pas à négliger : une seule mauvaise réponse, et la question entière est considérée comme fausse, ce qui entraîne la perte d’1 point sur 40.

Lorsque une question comporte deux parties et deux réponses par parties, il n’y a qu’une seule bonne réponse par partie.
Exemple :

questions pièges au permis de conduire

Il convient d’observer la signalisation comme la question le demande : la seule signalisation est le marquage au sol. Pourtant, aucune ligne continue ne vient m’interdire de dépasser. Il faut alors pouvoir déterminer très rapidement ce que signifie chaque indice. La ligne discontinue à l’extrême gauche annonce que je circule sur une voie à double sens de circulation, les flèches de rabattement interdisent aux véhicules circulant en sens inverse d’effectuer des dépassements, ils doivent revenir sur leur voie. Ces flèches ne me concernent pas. Existe-t-il une autre signalisation interdisant explicitement ou implicitement un dépassement ? Non, la réponse correcte est donc la B. Rien ne m’interdit de dépasser mais est-ce que je le fais pour autant ? Ici, il est nécessaire de bien distinguer la signalisation théorique du contexte et de la situation réelle : que montre la photo, outre le marquage au sol ? Un virage, que je constate en suivant des yeux la courbe du marquage au sol, et une absence manifeste de visibilité. Toutes les conditions sont réunies pour qu’au contraire, je ne dépasse pas. Ainsi, la bonne réponse à la seconde partie de cette question est la D.

La solution pour ne pas répondre en toute hâte C « puisque la signalisation ne m’interdit pas de dépasser » consiste à considérer toutes les possibilités des réponses : que montrerait la photo si la signalisation interdisait effectivement le dépassement ? N’y aurait-il pas eu un panneau d’interdiction de dépassement ou une ligne continue au sol ? Dans quelles circonstances est-ce que je peux dépasser ? Pour être en mesure d’analyser la question et le contexte très rapidement, il faut donc maîtriser parfaitement le sens de la signalisation ( http://tinyurl.com/p4mc6rw ) et s’entraîner régulièrement.
Formulations alambiquées

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Un deuxième type de piège réside dans les formulations visant à déstabiliser le candidat et l’amener à mal interpréter les questions. Règle d’or : « devoir » ne signifie pas « pouvoir » ! « Je dois » implique que je n’ai aucune autre solution que celle proposée compte tenu de la signalisation mais surtout du contexte ou encore qu’un panneau m’oblige à faire ou ne pas faire quelque chose. En revanche, « je peux » insiste sur une possibilité parmi d’autres : si je peux circuler à 90 km/h, je peux aussi circuler à 80 km/h. Si je peux circuler sur cette voie, je peux aussi ne pas le faire. Cette dichotomie, plutôt ingénieuse mais trompeuse, pousse le candidat à envisager toutes les possibilités et à ne pas se reposer uniquement sur des connaissances théoriques. Néanmoins, en retenant que les panneaux ronds obligent et appellent en général une réponse de type « je dois », et que les panneaux carrés recommandent et appellent une réponse de type « je peux », la plupart des questions « piège » comportant cette formulation peut être facilement résolue.

Encore une fois, il est vivement conseillé de balayer questions et réponses d’un coup d’œil, d’observer l’image et de se préparer à répondre pendant que les questions et les réponses sont énoncées à voix haute. Cette méthode laisse plus de temps à la confrontation entre images et questions, de même qu’à la vérification de la réponse. Les candidats les moins habitués à la télécommande doivent confirmer mentalement leur réponse sous forme de lettre puis appuyer sur les boutons de la télécommande, ce afin de limiter les erreurs de manipulation.
Adverbes

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Il convient d'être vigilent aux adverbes utilisés dans les libellés de la question tels qu’ « exclusivement », « obligatoirement » et « uniquement ». Leur présence implique qu’il n’y a aucune autre solution possible. Un panneau donnant la priorité de passage à la prochaine intersection
n’équivaut pas à un panneau en losange marquant les routes à caractère prioritaire.

questions pièges au permis de conduire questions pièges au permis de conduire

Le premier panneau, triangulaire, est souvent lié à une réponse de type « uniquement à la prochaine intersection » tandis que les questions couplées au second panneau ne mentionnent rien d’aussi explicite. Il faut partir des principes généraux et balayer ensuite tous les cas exceptionnels.

Ainsi, face à un panneau « Cédez le passage », je ne cède pas le passage « uniquement à gauche » ou « uniquement à droite ». Une toisième solution de type « je cède le passage à gauche et à droite » est proposée. Inutile de répondre « uniquement à gauche » et « uniquement à droite », l’adverbe est ici sans équivoque.

Une formulation de type « je dois (obligatoirement) tourner à gauche » implique que des panneaux ou le marquage au sol m’interdisent d’aller tout droit, à droite ou de faire demi-tour, me contraignant à tourner à gauche. Il faut alors envisager toutes les possibilités avant de répondre « non ».
Conclusion

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En conclusion, bien que l’examen de code soit appelé « examen théorique », il ne s’agit pas simplement de considérer la partie théorique et de mémoriser machinalement la signification de tous les panneaux. Il faut bien observer la photo qui va avec la question et qui donne très certainement des informations supplémentaires, voire contradictoires : panneaux, piétons au milieu de la route, mauvais temps, etc. peuvent modifier complètement la réponse à une question.

Certes, l’examen est théorique mais il vise avant tout à préparer le candidat à l’épreuve pratique : certaines photos sont donc volontairement prises en situation et le contexte n’est pas à négliger. Parfois, la signalisation absente ou très implicite oblige à se baser sur son bon sens et à observer la situation. La mauvaise lecture des questions et/ou des réponses n’est pas en reste : stress, fatigue, mauvaise posture et déconcentration sont autant de facteurs entraînant le candidat à omettre une négation ou à mal comprendre l’énoncé. La négation pose parfois problème, il convient de retenir qu’une double négation équivaut à une affirmation. Les énoncés sont ainsi considérablement simplifiés et allégés.

Un dernier conseil : ayez confiance en vous ! Toute question n’est pas destinée à prendre en défaut le candidat ! Il ne faut donc pas être exagérément suspicieux et voir des obstacles partout. Les réponses aux questions « pièges » sont parfois tellement évidentes que les candidats, persuadés d’avoir manqué quelque chose, répondent exactement le contraire de ce que leur dicte la bonne logique. Or, si la photo comporte peu d’éléments, si la question est sans équivoque ou si la bonne réponse saute aux yeux, inutile de voir le mal partout !